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The Depot for Prisoners of War at Norman Cross, Huntingdonshire. 1796 to 1816

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APPENDIX G
CORRESPONDENCE REFERRING TO THE BISHOP OF MOULINS, LORD FITZWILLIAM, SIR RUPERT GEORGE, LORD MULGRAVE, AND THE BISHOP, THE LATTER ADDING A BRIEF AUTOBIOGRAPHY

I

The Rt. Rev. Stephen John Baptist de Galois de la Tour, Bishop-designate of Moulins, to the Rt. Hon. William, 4th Earl Fitzwilliam.

Mylord,

Vous exprimer combien j’ai été touché de vos bontés et de l’accueil que vous avez daigné me faire me seroit impossible.  Permettés moi de vous offrir le juste hommage de ma reconnoissance.  Depuis vingt ans bientôt que tous les genres de malheurs n’ont cessé de m’accabler, j’ose dire que c’est à vous seul que je suis redevable d’avoir pu les oublier un instant, et depuis ces vingt années les heures que j’ai passées à Milton sont bien les plus heureuses que je puisse compter, ce n’est point ici ni compliment ni phrase, le cœur seul parle dans ce moment et c’est le seul hommage qui puisse vous plaire et qui soit digne de vous, je n’ai point osé vous parler, Mylord, de tous les sentiments qui m’ont fait éprouver la bienfaisance et la noblesse avec lesquelles vous avez daigné venir à mon secours sur ma première demande et sans que j’eusse l’honneur d’être connu de vous j’aurois craint de blesser votre délicatesse—j’ai encore moins osé vous faire connoître tout le malheur de ma position actuelle, mais je vous l’avoue, Mylord, en vous voyant, j’ai tout à la fois été pénétré de respect et de confiance.  Je ne puis vous dire ce que j’ai éprouvé, il n’appartient qu’à un cœur tel que le vôtre de pouvoir le juger: j’ai tout perdu—fortune—amis—famille.  Il ne me reste que l’honneur, en vous j’ai cru tout retrouver.  Pardonnés, Mylord, cet excès de franchise et de liberté, je joins ici une note dont je vous supplie de faire lecture; daignés y donner quelqu’ attention; elle est tout à la fois importune et indiscrette, mais elle ne sauroit vous blesser.  Le malheur a des droits sur une âme aussi grande et aussi élevée que la vôtre, et elle pardonne l’importunité et l’indiscrétion.  La grâce que j’implore de vous par dessus toutes les autres, Mylord, c’est que cette note ne me fasse point tort auprès de vous; soit que vous daigniés y avoir quelqu’ égard, soit que vous la rejettiés ne me privés pas de vos bontés quoique je n’aye aucun titre pour y prétendre; permettés moi d’espérer que l’excès de liberté que j’ose prendre ne m’en privera pas.  Tout chés vous et dans vous m’a persuadé que je trouvois un père, un bienfaiteur.

J’ai l’honneur d’être avec respect,

   Mylord,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

L’Evêque de Moulins.

Bell Inn, Stilton,

         ce 21 Mars 1808.

[Translation]

My Lord,

To express to you how much I have been touched by your goodness, and by the reception you have given me, would be impossible.  Permit me to offer you the just homage of my acknowledgement.  For almost twenty years all sorts of misfortune have not ceased to overwhelm me, and I venture to say, that it is to you alone that I am indebted for having been able to forget them for an instant, and during these twenty years, the hours that I have passed at Milton are the happiest that I am able to count up.  This is neither a compliment nor phrase, the heart alone speaks in this moment, and it is the only homage which can please you, and which is worthy of you.  I have never dared to speak to you, my lord, of all the sentiments that have made me feel the goodness and the nobleness with which you have deigned to come to my help on my first request, and if I had not had the honour of being known to you I should have feared to wound your delicacy; I have dared still less to acquaint you with all the misfortune of my actual position, but I confess to you, my lord, that on seeing you I was at once filled with respect and with confidence.  I cannot tell you what I have felt, it only belongs to a nature such as yours to be able to judge; I have lost all, fortune, friends, family—my honour only remains.  In you I have believed to find all again—pardon, my lord, this excess of frankness and freedom.  I enclose a note which I beg you to read, please give it some attention.  It is both importunate and indiscreet—but I am sure it will not hurt your feelings.  Misfortune has claims upon a soul as great and as noble as yours, and it will pardon the importunity and indiscretion.  The favour which I implore of you, above all others, my lord, is, that this note may not be taken amiss by you; whether you deign to have any regard for it, or whether you reject it, pray do not deprive me of your goodness; although I have no right to lay claim to it, permit me to hope that the excess of liberty that I dare to take will not deprive me of it.  Everything with you and in you has convinced me that I have found a father and a benefactor.

I have the honour to be, with respect, my lord,

Your very humble and very obedient servant,

The Bishop of Moulins.

Bell Inn, Stilton,

      21st March 1808.

II

The Memoir in the handwriting of the Bishop, inclosed in his letter of the 21st March 1808, addressed to the Earl Fitzwilliam.

L’Evêque de Moulins parti de France en 1791, avec très peu de moyens, a passé en Italie.  Assés heureux pour obtenir la place de premier Aumônier de Mde. Victoire de France, c’est aux bontés de cette auguste Princesse qu’il a dû son existence.  A sa mort arrivée en 1799, il s’est vu privé de toutes ressources.  A cette époque, il a passé en Angleterre, où il a obtenu le traitement fixé pour les Evêques, qui était alors de £10 par mois.  Il s’est établi à Londres chés M. de Pontcarré, ancien Premier Président du Parlement de Rouen, qui avoit épousé sa sœur en premières noces, dont il a en deux enfans; il ne connoissoit point le malheureux état des affaires de cette famille.  Son cœur et le désir de l’obliger, l’ont entraíné fort au delà de ce que ses moyens lui permettoient de faire.  Il ne eraint pas sur cela d’avouer ses torts, et de dire que pour soutenir cette malheureuse famille, il a été jusqu’à se mettre en avant pour plus de £1600, d’après les promesses qui lui étoient faites d’un remboursement prochain.  Son père vivoit alors, et il avoit lieu de croire qu’il pourroit en espérer quelques ressources.  Son neveu et sa nièce étoient en France, et il avoit quelque droit d’espérer qu’ils auroient égard à ce qu’il faisoit pour aider leur père et sa famille.  Il ne prétend point diminuer ses torts, mais sur ces espérances, il s’est laissé aller à la facilité de son caraetère, et n’ayant par lui-même aucuns moyens, a contracté divers engagements dont il est aujourd’hui la victime.  Son père est mort en 1802 sans avoir fait aucunes dispositions; on l’a frustré de tout ce qu’il pouvoit prétendre, et un frère qu’il a encore en France, ainsi que son neveu et sa nièce se sont emparés de la succession sans lui en rendre aucun compte.  M. d’Aligre, son cousin germain, à qui il a rendu le service de contribuer à lui conserver trois millions qu’il avoit sur la banque d’Angleterre, est venu à Londres pour recueillir cette somme, et lui a promis alors de lui prêter 12,000f. de France sous le cautionnement de son neveu et de sa nièce, et lui en a même donné parole.  La caution a été promise, et de retour en France, M. d’Aligre ainsi que les autres n’ont tenu nul compte de leurs promesses.  Il peut dire avoir éprouvé sous tous les rapports tous les genres de procédés les plus injustes et les moins délicats.  On a été jusqu’à lui faire entrevoir qu’on ne penseroit à le secourir, qu’autant qu’il retournerait en France, et qu’il se soumettroit au gouvernement qui y domine, ce qu’il ne fera jamais, quelque malheureux qu’il puisse être.  Il y a donc bientôt 9 ans que l’évêque de Moulins gémit sous le poids du malheur, et que ses jours ne sont comptés que par ses peines; ce n’est que par des engagemens nouveaux qu’il a pu satisfaire aux plus anciens, et ses embarras, par conséquent, loin de diminuer, n’ont fait qu’augmenter.  Il ose avouer que dans le nombre de ses dettes, il y a une de £200 pour laquelle il paye £60 d’intérêt par an.  Il a tout perdu: rien ne lui reste en France, puisque d’une part le gouvernement, et de l’autre, sa famille lui ont tout enlevé il ne lui reste uniquement pour vivre que les £20 qu’il reçoit par mois de la générosité du gouvernement Britannique.  Il commence à avancer en âge; il est affreux pour lui de penser à l’avenir.  Il ne connoit personne en Angleterre, n’y a ni appui, ni soutien.  Sa seule ressource étoit pour s’assurer une existence tranquille de trouver une somme de £1000 sterlings à emprunter, et n’ayant point d’autre assurance à donner, il a offert de faire assurer sa vie pour cette somme, et de donner les sûretés nécessaires pour le pavement des intérêts, et pour l’intérêt de l’assurance.  Par ce moyen on seroit sûr à sa mort de ne rien perdre.  Il y a plus de deux ans qu’il cherche ce moyen de se libérer sans avoir pu y réussir.  La somme de £200 pour laquelle il paye £60 d’intérêt par an est assurée au bureau d’assurance.  Telle est la position exacte dans laquelle se trouve l’Evêque de Moulins, sans cesse exposé à des embarras, à des inquiétudes, et menant par conséquent la vie la plus pénible et la plus malheureuse.  Tels sont les faits dans la plus exacte vérité, qu’il ose exposer à Milord Fitzwilliam.  C’est dans ces circonstances, qu’il vient se jeter entre ses bras, et implorer, il ne craint pas de se servir de ce terme vis-à-vis d’un homme tel que lui, non pas seulement ses bontés, mais sa pitié,—si Mylord par quelques moyens peut alléger sa malheureuse situation, il rendra en quelque manière la vie et l’existence à un homme qui ne se croit pas indigne de son estime.

 
[Translation]

The Bishop of Moulins, who left France in 1791, with very small means, went into Italy and was fortunate enough to obtain the post of first Chaplain to Madame Victoire of France.  It is to the bounty of this august princess that he owed his existence.  At her death, which took place in 1799, he found himself deprived of all his resources.  At this period he went to England, where he got the salary fixed for Bishops, which was then £10 a month.  He settled down in London in the house of M. Pontcarré, the former First President of the Parliament of Rouen, whose first wife was the Bishop’s sister; by her M. Pontcarré had two children.  He had no idea of the unhappy state of affairs in this family.  His kindness of heart and his wish to help them involved him far beyond what his means allowed him to do.  He is not afraid of confessing that in that he did wrong, and of saying that to support that unhappy family he went so far as to advance £1,600 on the strength of the promises which had been made to him of an early repayment.  His father was still living, and he had cause to believe that he might hope for some resources from him.  His nephew and niece were in France, and he had some right to hope that they would be mindful of what he was doing to help their father and his family.  He did not attempt to minimise his fault, but because of this hope he gave way to the weakness of his character, and, not having any means himself, contracted various bonds of which he is now the victim.  His father died in 1802 without having made any provision; he was defrauded of all to which he could lay a claim, and a brother who was still in France, as well as his nephew and his niece, took possession of the inheritance without taking him into consideration.  M. d’Aligre, his first cousin, to whom he had done a service by contributing to keep for him three million which he had in the Bank of England, came to London to collect that sum, and promised him then to lend him 12,000 francs (of France) on the security of his nephew and niece, and even gave his word for it.  The security was promised.  On his return to France neither M. d’Aligre nor the others kept their promise.  He may be said to have had to endure during this time the most unjust and indelicate behaviour.  They even went so far as to hint to him that they could not help him, unless he returned to France and submitted himself to her government that was then ruling, a thing which he would never do, however unfortunate he might be.  It is now nearly nine years that the Bishop of Moulins has groaned under the load of his misfortune.  His days could only be counted by his struggles, and it was only by fresh bonds that he was able to satisfy the older ones, and his embarrassments consequently, far from diminishing, only increased.  He dares to confess that amongst his debts there is one of £200 for which he pays £60 interest per annum.  He has lost everything, nothing remains to him in France, as the government on one side and his family on the other have taken everything from him.  There only remains for him to live on the £20 which he receives every month through the generosity of the British Government.  He is beginning to advance in age, and it is terrible for him to think of the future.  He knows no one in England who can help or support him.  His only resource was, to make sure of a quiet existence, to find the sum of £1,000 sterling to borrow, and having no other assurance to give, he offered to have his life insured for that sum, and to give the sureties necessary for the payment of the interests and for the interest of the insurance.  By these means they would be sure of losing nothing at his death.  For more than two years he has been trying to get himself out of debt by this means, but has not succeeded.  The sum of £200, for which he pays £60 interest per annum, is insured at the Insurance Office.  This is the position the Bishop of Moulins finds himself in, always exposed to embarrassments and anxiety, and consequently leading a most difficult and unhappy life.  These are the exact facts, which he ventures to confide to Lord Fitzwilliam.  It is under these circumstances that he throws himself on his mercy and craves, he is not afraid of using such a word to such a man, not only his favour, but his pity.  If his Lordship can by some means alleviate this unhappy situation, he will in some manner give back life and existence to a man who does not believe himself unworthy of his esteem.

III

Unfinished draft of Lord Fitzwilliam’s reply to the letter of the Bishop of Moulins, dated 21st March 1808, in which letter was enclosed the autobiographical notes.

Depuis la recette de l’exposé que vous m’avez fait l’honneur de me confier, je me suis adonné à faire la revue, de mes propres moyens, préliminaire très necessaire dans les circonstances dans lesquelles moi-même je me trouve actuellement, ayant à payer la dépense de l’élection de mon fils, une occasion que me coûte guère moins de £100,000 sterling.  Après cet aveu, vous voiez bien, monseigneur, qu’il doit me rester que moyens bien serrés.  Cependant, sentant bien l’état embarrassant de vos affaires, monseigneur, et touché du désir d’y porter autant de soulagement que mes propres moyens peuvent fournir, et considérant que l’interêt de £60 per annum que vous payez pour la somme de £200 d’emprunt, doit peser fort, j’ai l’honneur de vous offrir le montant pour vous libérer de cette charge.  Pour le reste, je suis au désespoir de ne pouvoir aller plus loin, sentant bien que la situation embarrassante dans laquelle vous vous trouvez, provient des circonstances que vous ne pouviez pas avertir d’une conduite, qui ennoblit le caractère, étant l’effet d’une probité patriotique, trop pure et trop sincère, pour chercher faveur et protection des mains impies de l’usurpation.

[Translation]

Since the receipt of the story of your life which you have done me the honour to confide in me, I have been devoting myself to looking into my own private means, a very necessary preliminary step in the circumstances in which I find myself at the present moment, having had to pay the expenses of the election of my son, a transaction which has cost me hardly less than £100,000 sterling.  After this avowal, Monseigneur, you will see that I must be left with very narrowed means.  In the meantime, perceiving clearly, Monseigneur, the embarrassing state of your affairs, and touched with the desire to relieve them to the extent which my circumstances can furnish, and considering that the interest of £60 per annum, that you pay for the loan of £200, must weigh heavily upon you, I have the honour to offer you the amount to free you from that charge.  As to the rest, I am in despair that I can go no further, perceiving well that the embarrassing position in which you find yourself arises from circumstances which you could not have avoided and from a conduct which ennobles your character, being the result of a patriotic uprightness, too pure and too sincere to seek favour and protection from the impious hands of usurpation.

IV

Bishop of Moulins to Earl Fitzwilliam

Mylord,

Les nouvelles bontés dont vous daignes me combler, me pénétrent d’une reconnoissance qu’il m’est impossible de vous exprimer; mais si j’ose vous le dire, ce sont encore moins ces bontés relatives au soulagement et au secours qu’elles me procurent qui me font éprouver tout ce qu’un cœur honnète et sensible doit sentir, que la lettre que vous m’avés fait l’honneur de m’écrire, tout ce que je craignois, étoit d’avoir pu vous déplaire par mon importunité et par mon indiscrétion et la manière aimable et obligeante sous tous les rapports, dont vous avés daigné me répondre, m’a fait éprouver une satisfaction dont il n’appartient qu’à un cœur tel que le vôtre de juger, si vous eussiés pu être témoin de ce qui se passoit en moi en la lisant, pensant comme vous le faites, je crois pouvoir assurer que vous auriés eu une véritable jouissance vous faites pour moi, Milord, bien au delà de ce que j’aurois pu espérer et en me mettant à portée par vos dons de me libérer de la dette onéreuse de £200 que j’ai contractée c’est me procurer un soulagement tel que je n’aurois pu l’espérer, et me mettre à portée de jouir de beaucoup plus de tranquillité et d’aisance et ce qui y ajoutera infiniment, ce sera de vous en être redevable, il me reste une grâce à vous demander, Mylord, c’est de me permettre d’aller un jour vous dire de vive voix et tout ce que je sens et tout ce que j’éprouve.  J’ai pris la liberté, Mylord, de vous exposer tout ce qui s’étoit passé entre le transport office et moi relativement au jeune prisonnier qu’on m’avoit accordé pour domestique, et dont m’a privé en le faisant rentrer dans la prison, ma position vous est connue, et d’après cela il vous est aisé de juger qu’elle ne me permet pas d’avoir à mon service un domestique au même prix où sont les domestiques Anglois, d’ailleurs je ne parle point assés cette langue pour être servi par un Anglois, et cependant le malheureux état de ma santé, même une sorte de décence ne me permettent pas de n’avoir personne pour me servir, j’ai recours à votre protection, Mylord, et si par celle que vous daigneriés y mettre et l’intérêt que vous avés la bonté de prendre à moi, il étoit en votre pouvoir de me faire accorder soit par l’amirauté principalement, ou du transport office, j’ai pensé espérer non pas, le jeune homme qu’on m’avoit accordé, et que je ne réclame pas, pour des raisons particulières, mais celui que j’ai demandè à sa place nommé Sébastien Lequelleux, Mousse pris â bord de la Marie Françoise âgé d’environ 15 ans, aux mêmes conditions, mises à la liberté du premier, dont je joins ici le passeport en vous priant de ne pas vous en dessaisir et de le garder entre vos mains, parce qu’il peut m’être utile, passeport qui vous justifiera qu’on n’avoit point le droit de le reprendre, ni d’en user à mon égard comme on l’a fait, je vous en aurois une bien véritable obligation.  Depuis que je n’ai eu l’honneur de vous voir j’ai beaucoup souffert de vomissements de sang auxquels je suis sujet, et il est bien dur—et bien pénible pour moi—si je hazarde cette demande, Milord; ce sont vos bontés seules qui m’inspirent cette confiance.  Mais je vous supplie de la regarder comme non avenue et de n’y avoir aueun égard pour peu qui vous y voyez la moindre difficulté et qu’elle puisse vous compromettre sous le moindre rapport.  Si je puis avoir le jeune homme que je demande c’est à vous seul que je veux en être redevable, c’est à vous seul qu’il sera accordé de manière que le Transport Office ne puisse voir dans tout cela que l’intérêt que vous daignés m’accorder.  Pardonnés moi tant de liberté, tant d’importunités, mais un françois honnête et malheureux qui a le bonheur de vous voir, voit en vous son appui et son soutien.

J’ai l’honneur d’être avec respect, Mylord,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

L’Evêque de Moulins.

Stilton,

         ce 27 Mars 1808.

[Translation]

My Lord,

The fresh bounties with which you deign to overwhelm me fill me with a gratitude which it is impossible for me to express, but if I dare say so, it is again, less, the kindnesses, in their relation to the comfort and help they have given me, which make me feel all that an upright and sensitive nature should feel, than the letter which you have done me the honour to write.

All that I feared was to displease you, by my importunity and indiscretion, but the amiable and obliging manner in which under all circumstances you have deigned to reply to me, has made me experience a satisfaction, of which only a heart like yours can judge.  If you had been able to see what passed within me when reading it, I feel sure that you, thinking as you do, would have had real pleasure, and by putting me, through your gifts, in a position to free myself of this heavy debt of £200 which I have contracted, you have relieved me far beyond my expectations, and made it possible for me to enjoy much more peace and ease of mind—and what will add to it still more, is the fact of my being indebted to you.  There still remains one more request, my lord, and that is to allow me to go and see you some day, and tell you in person all that I feel.

I have taken the liberty, my lord, of telling you all that passed between the Transport Office and me, about the young prisoner, whom they allotted to me, as servant, and of whom they deprived me, by sending him back to prison.  My circumstances are known to you, and therefore it is easy for you to judge that they will not allow me an expensive servant, such as are the English ones, moreover, I do not speak the English language well enough to be served by one of these, and yet the unfortunate state of my health and a sort of propriety do not allow me to have any servants.  I have recourse to your protection, my lord, and, if by what you deign to give me, and the interest which you have the goodness to take in me, it were in your power to have awarded to me, either by the Admiralty principally, or by the Transport Office, I might hope, not for the young man whom they allowed me before, and whom I do not ask back for private reasons, but for him whom I asked in his place, called Sebastian Sequelleux, a cabin boy, taken on board the Marie Françoise, aged about fifteen years, under the same conditions as the first whose passport I enclose, begging you not to give it up, but to keep it in your own hands, because it may be useful to me—a passport which will justify you that they had not the right to take him back again, nor to act in the manner towards me that they have done—I should be under a real obligation to you.

 

Since I had the honour of seeing you I have suffered much from vomiting of blood, to which I am subject, it is very hard and very trying for me, under these circumstances, to have no one near me.  If I hazard this request, my lord, it is your kindness alone, which inspires this confidence, and I implore you to consider it null and void, if you see the least difficulty—and if it should compromise you in the least.  If I can have the young man that I ask for, it is to you alone that I wish to be indebted, and to you alone that he will be granted, so that the Transport Office can see in all that, only the interest you have deigned to take in me.  Forgive so much liberty, so much importunity—but an honest and unhappy Frenchman, who has the happiness to see you, finds in you his prop and stay.

I have the honour to be, with respect, my lord,

Your very humble and very obedient servant,

The Bishop of Moulins.

Stilton,

         27th March 1808.